Cité de caractère

Sillars

Après la ville de Lussac-les-Châteaux, Sillars fait partie des plus grandes communes de tout le département de la Vienne. Mais ce qui fait la particularité de cette commune c’est la richesse de son patrimoine naturel. La nature est très présente à Sillars, mais l’histoire également.

Le centre de SIllars
Le centre de SIllars © Wikimedia Commons

À propos de la commune de Sillars

Comme nous l’avons évoqué en introduction, Sillars est une commune très vaste. En effet, sa superficie est de 60,79 km² pour 634 habitants. Du nord au sud, la commune s’étend sur 12 km, tandis que d’est en ouest, elle fait 6 km de long. Outre Lussac-les-Châteaux, Sillars possède quelques communes limitrophes, dont les communes de Chapelle-Viviers, Mazerolles, Pindray et Leignes-sur-Fontaine.

Sur le plan géologique, Sillars est composé principalement de terres de brandes, de terres fortes, de bornais et d’argile à silex, comme c’est le cas sur une grande partie du département de la Vienne, et quasiment sur l’intégralité du Pays Montmorillonnais. De même, on retrouve également du calcaire dolomitique dont l’extraction est encore aujourd’hui assurée par une carrière.

Le cours d’eau qui traverse Sillars (Les grands Moulins)
Le cours d'eau qui traverse Sillars (Les grands Moulins) © cartesfrance.fr

Il est également important de souligner que la commune de Sillars est traversée par une rivière surnommée Les Grands Moulins sur une longueur de 8,8 km.Concernant le climat, vous serez heureux de savoir que, comme dans tout le département de la Vienne, il y fait chaud et sec pendant l’été. Idéal pour les grandes vacances.

Pour trouver une gare, il faudra se déplacer à Lussac-les-Châteaux, à 4 km ou à Montmorillon à 8 km de là. Enfin, l’aéroport le plus proche se trouve 40 km plus loin, à Poitiers.

Toute la Vienne recelant des terres agricoles, Sillars ne déroge pas à la règle. Ainsi, à Sillars, on retrouve des cultures de céréales, principalement du blé tendre, mais aussi de l’orge et du maïs ; des oléagineux, essentiellement du colza et du tournesol ; du fourrage et enfin du pâturage en faible quantité. L’élevage est également très présent à Sillars. Ainsi, on peut trouver des troupeaux de bœufs et de vaches, de moutons, mais aussi des élevages de volailles et de porcs.

Le patrimoine historique de la commune de Sillars

La localité de Sillars regorge de lieux et monuments chargés d’histoire, en particulier, d’histoires liés à la religion. Ainsi, le patrimoine historique de la commune de Sillars se résumé à des églises et des chapelles. L’église Saint-Félix et la chapelle de Cherchillé constituent l’essentiel du patrimoine religieux de Sillars.

L’église Saint-Felix
L'église Saint-Felix © Hildred Rex

L’église Saint-Félix est un bâtiment de type roman qui date du XIe siècle. Elle a subi une restauration complète au XIXe siècle en se dotant notamment d’un nouveau clocher et d’un nouveau chœur.

La chapelle de Cherchillé est une ancienne chapelle d’un prieuré qui a été entièrement démolie. La chapelle a été reconstruite au XIXe siècle. Elle est dédiée à Saint Marc. Un peu plus bas, dans les bois, se trouve une source qui était très fréquentée par les pèlerins. En effet, la tradition populaire prêtait aux eaux de la source, la possibilité de guérir les maux les plus divers d’où, d’ailleurs, son nom de Font-Malade.

Le patrimoine naturel de Sillars

Le patrimoine naturel de Sillars est d’une richesse insoupçonnée. En effet, la commune compte pas moins de huit espaces naturels classés comme zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. C’est plus d’un tiers de tout le territoire de la commune. Il s’agit de l’étang de Clossac, de la forêt de Lussac, du bois des Chirons, des Buttes de Lalœuf, des Buttes de la Bastiere, de la tourbière du Pont, Champ des Brandes et du Bois de l’Hospice.

Parmi ces espaces naturels, deux sont protégés suivant la directive habitats-faune-flore. Il s’agit du bois de L’Hospice et de l’étang de Beaufour. Ces deux zones couvrent 27 % de la superficie totale de la commune.Elles sont également classées Zones importantes pour la Conservation des Oiseaux suivant la Directive oiseaux qui garantit la protection des oiseaux et de leurs lieux de vie.

Le territoire de la commune de Sillars abrite également trois sites classés Espaces naturels sensibles, dont les Brandes de Soulage, les landes et les pelouses de Lussac et Sillars et l’étang de la Roche.

L’étang de Clossac

Grèbe huppé
Grèbe huppé © Wikimedia Commons

L’étang de Clossac, comprenant l’étang lui-même et ses alentours, est un espace naturel classé zone d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Cet espace est le lieu de nidification privilégié de quelques espèces d’oiseaux qui sont rares dans cette partie de la France. Il s’agit des populations de grèbe huppé, de fauvette, de vanneau huppé et de courlis cendré.

Des grues cendrées
Des grues cendrées © lest-eclair.fr

Durant l’hiver, ainsi que lors des migrations qui ont lieux au printemps et en automne, l’étang de Clossac et ses rives accueillent également de nombreux oiseaux d’eau migrateurs. Il s’agit principalement d’oies et de canards. Des petits et des grands échassiers y font aussi des haltes plus ou moins prolongées pour se reposer ou s’alimenter. Pendant ces périodes migratoires, l’étang de Clossac est un des rares sites régionaux à accueillir des grues cendrées, par exemple.

Un busard saint-martin
Un busard saint-martin © LuontoPortti.com

Enfin, l’étang de Clossac attire également certains rapaces, y compris le milan noir et le busard Saint-Martin.

Le bois des Chirons

Situé près de la lisière Est de la forêt de Lussac, le bois des Chirons prend place dans un vallon où s’écoule un ruisseau. Les végétations qui prédominent dans ce bois sont le charme, le chêne pédonculé et l’érable champêtre. Le bois possède également une strate herbacée recouverte de jacinthe des bois, d’ornithogale des Pyrénées et d’hellébore fétide.

Lys martagon
Lys martagon © marielrando.canalblog.com

Mais l’espèce végétale qui doit au bois des Chirons son inscription à la liste des zones zone d’intérêt écologique, faunistique et floristique c’est la présence de la plante des montagnes du nom de Lys martagon. On ne le trouve généralement que dans les hautes altitudes comme dans les Alpes, le Massif central et les Pyrénées. Dans le bois des Chirons, la plante est présente en abondance. En effet, lors de la découverte du site au début des années 1980, on a recensé près de 1000 pieds de Lys martagon.

La butte de Lalœuf

La Butte de Lalœuf ne se trouve qu’à quelques kilomètres au nord-est de Lussac-les-Châteaux, avec une partie qui borde les frontières de la commune de Sillars. En, réalité, il s’agit d’un promontoire localisé au niveau de la confluence des ruisseaux d’Artiges et de Villeneuve. Toute cette petite région, située entre Lussac-les-Châteaux et Montmorillon, présente une particularité géologique unique dans toute la Vienne, et même partout en Poitou-Charente.

Des lapins de garenne
Des lapins de garenne © chasse38.com

La butte de Lalœuf est l’un des derniers endroits dans le département de la Vienne où les sols en calcaire dolomitique sont toujours plus ou moins intacts. Une végétation spécifique pousse sur ce sol : des pelouses sèches, plus ou moins denses et parfois discontinues quand des dalles rocheuses affleurent. Ces pelouses abritent une flore originale où poussent plusieurs espèces rares en Poitou qui ont justifié le classement et la protection de la Butte de Lalœuf. Cette protection est d’autant plus nécessaire que des dégradations ont été constatées au cours de ces dernières décennies : exploitation des sables dans la partie est, envahissement par le pâturage des bovins, fertilisation des pelouses par épandage de fumier, prolifération des lapins de garenne.

La tourbière du Pont

Voici à quoi ressemble une lande à bruyères
Voici à quoi ressemble une lande à bruyères © Wikimedia Commons

Entre Lussac-les-Châteaux et Montmorillon, la tourbière du Pont est une zone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Elle comprend un petit secteur de lande à bruyères situé de part et d’autre d’une route. Comme dans toute cette région, le substrat est une « terre de brande ».

Très humides en hiver et au début du printemps, devenant très secs au cours de l’été, ces terres médiocres ont été longtemps dévolues à l’élevage.