Cité de caractère

Saint-Laurent de Jourdes

Située à mi-chemin entre Gençay et Lussac-les-Châteaux, Saint-Laurent de Jourdes une commune rurale dont un tiers de la surface est occupée par la forêt. Dans l’église fondée au XIIe siècle, reconstruite au XVIIe, puis au XXe siècle, se trouve une cloche avec une inscription indiquant qu’elle est de 1572 et que les parrains et marraines sont : René de Rochechouart, le seigneur de Lussac-les-Châteaux et Jeanne de Saulx-Tavannes, son épouse. Le cimetière renferme une croix hosannière. Plusieurs anciens fours à pain ont été restaurés récemment.

Mairie de Saint-Laurent de Jourdes
Mairie de Saint-Laurent de Jourdes © Google

À propos de la commune de Saint-Laurent de Jourdes

Saint-Laurent de Jourdes est une commune qui possède une superficie d’environ 1800 hectares et compte seulement 204 habitants. C’est un tout petit village, mais son territoire est composé de plaines vallonnées et de plateaux. Le sol y est composé principalement de bornais et d’argile à silex. On y retrouve également des terres en brandes, mais également des terres fortes, mais en très petite quantité.

La lande est, ici, de type atlantique : elle est souvent dominée par la Bruyère arborescente et l’Ajonc d’Europe qui constituent un couvert difficilement pénétrable pouvant atteindre 3 m de hauteur. Dans ce cas, la lande prend le nom régional de « brandes ». C’est un espace issu de la dégradation et de l’exploitation intensive de la forêt originelle.

Cette terre a été largement mise en culture à la suite de défrichements ou boisée avec du pin maritime. Il s’agit maintenant d’espaces marginaux et menacés, car considérés comme « improductifs ». Pourtant, la lande joue un rôle majeur pour une biodiversité qui s’est adaptée et a survécu en leur sein et il s’agit également d’un espace refuge pour de nombreuses espèces de mammifères.

Il convient également de signaler que plus de la moitié des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales, essentiellement du blé tendre, mais aussi des oléagineux et du fourrage.

Le patrimoine de la commune de Saint-Laurent de Jourdes

Le patrimoine local de Saint-Laurent de Jourdes est composé d’un patrimoine religieux et d’un patrimoine naturel riche et diversifié.

Le patrimoine religieux de Saint-Laurent de Jourdes

D’abord, parlons de l’église de Saint-Laurent de Jourdes. Il s’agit d’une bâtisse qui date du XIXe siècle, mais n’a pas toujours eu sa forme actuelle. En effet, avant, il y avait un édifice qui datait du XIIe siècle, que l’on retrouve quelques vestiges sur les murs sud et sud-est. La cloche en bronze que l’on voir apercevoir à gauche de l’entrée date du XVIe siècle et faisait partie de l’ancien édifice. C’est l’une des douze cloches du XVIe siècle inventoriées en Poitou.

Elle porte l’inscription : « cc Sainte Laurentie era pro nobis Mil VLXXII.... Te Deum Laudanus.René de Rochechouart, Jhanne de Ceau », qui signifie littéralement : René de Rochechouart et Jeanne de Saultx-Tavannes en sont les donateurs.

Le patrimoine naturel de Saint-Laurent de Jourdes

La commune de Saint-Laurent de Jourdes possède un site classé comme zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique, à savoir le site de Fontcoudreau. Il s’agit d’un plateau qui couvre près d’un quart du territoire de la commune. Le plateau de Fontcoudreau est situé à une dizaine de kilomètres à l’est de Gençay. Le site est à cheval sur plusieurs communes, dont Vernon, Dienné, Saint-Maurice-la-Clouère, Saint-Laurent-de-Jourdes et Brion.

Crapaud Calamite
Crapaud Calamite © Franck Vassen

On peut remarquer que le relief de ce plateau est plutôt homogène, avec une altitude moyenne de 130 mètres. On y retrouve principalement de l’argile lacustre et du calcaire. Sur ces sols de « terres fortes » très argileux, tantôt saturés ou calcaires, tantôt acides et riches en cailloux et blocs de meulière, plusieurs dizaines de mares ont été créées autrefois par l’homme. Aujourd’hui, ces mares sont dispersées au sein d’un paysage semi-naturel où les prairies pâturées et les haies bocagères dominent, interrompues par quelques bosquets. Elles constituent de nos jours un habitat de choix pour une faune d’amphibiens d’une diversité exceptionnelle (douze espèces différentes recensées) qui a justifié son classement et sa protection. On y recense notamment le triton crêté, le triton marbré, la rainette verte, le crapaud calamite ou encore la grenouille de Lesson.