Cité de caractère

Bouresse

Situé en plein centre du pays Montmorillonais, Bouresse est une petite commune française qui est connue pour la richesse de son patrimoine locale, avec notamment de nombreux lieux et des monuments historiques. Son patrimoine naturel n’est pas en reste.

Lussac les Châteaux

Informations essentielles sur la commune de Bouresse

Bouresse a une superficie de 36 km2 et compte 575 habitants, d’après les dernières statistiques sorties en 2016. Par rapport à Lussac-les-Châteaux, cette commune se trouve à 12 km vers l’ouest. Parmi les communes qui se trouvent à proximité de Bouresse, on citera bien évidemment Lussac-les-Châteaux, mais aussi Gouex, Verrières et Queaux.

Le paysage que nous offre la commune de Bouresse est composé essentiellement de plaines vallonnées et de plaines relativement boisées. Le relief est donc très accidenté avec une prédominance de bornais, d’argile de silex, de terres brandes, de groies superficielles et de calcaire. Le seul court d’eau qui traverse la commune de Bouresse c’est la Dive, avec près de 8,3 km de rivière qui arpentent le village.

Comme c’est le cas dans pratiquement tout le département de la Vienne, en particulier les alentours de Lussac-les-Châteaux, la commune de Bouresse abrite des terres agricoles. On y cultive majoritairement des céréales, des oléagineux, mais aussi de la vigne. Aujourd’hui, on compte pas moins de cinq vignobles à Bouresse. L’élevage y est également très présent, avec des élevages bovins, ovins et de volailles. Depuis, 2010 on ne retrouve plus de fermes d’élevage de chèvres à Bouresse. Néanmoins, l’élevage industriel de porcs est en pleine expansion dans la commune et la production agricole dans son ensemble est d’excellente qualité.

Bouresse et son patrimoine local

Malgré une superficie assez limitée, la commune de Bouresse recèle un riche patrimoine local, avec de nombreux lieux et des monuments historiques, qui ont pour fer lance l’église Notre-Dame de Bouresse.

L’église Notre-Dame de Bouresse

L’église Notre-Dame de Bouresse
L'église Notre-Dame de Bouresse © Wikimedia Commons

L’église Notre-Dame de Bouresse est un monument de style romain qui date du XIIe siècle. Au cours des années, elle a subi de nombreuses améliorations consécutives à des dégradations diverses. Par exemple, la nef et les voûtes de l’église ont subi une restauration complète au début du XIXe sicle. D’ailleurs, l’église Notre-Dame de Bouresse a été inscrite comme Monument historique français en 1937.

L’église de Notre-Dame de Bouresse n’a pas toujours eu cette forme. Avant le XIIe siècle, il y avait déjà un autre édifice sur les lieux. D’ailleurs, il s’agissait déjà d’une église. On doit les bases de l’architecture actuelle de l’église à un prête qui s’appelait Anscharius.

Pour décrire cette église, commençons par l’extérieur. Ainsi, l’église de Notre-Dame de Bouresse est dotée d’une façade occidentale avec des voussures ornées de billette caractéristique de l’art roman. Sur le cordon extérieur entourant le portal, on retrouve des dessins de personnages qui ont de grosses têtes. Difficile de dire exactement ce que représente cette fresque. Mais si l’on devait faire une comparaison, le portail de l’église de Queaux possède à peu près le même style de dessins. Le portail sud témoigne encore une fois du style roman du XII » siècle. Les gravures représentent des végétaux et des formes géométriques diverses. Pour ce qui est du chapiteau, on apprécie les ornements composés de personnages et d’animaux, notamment des aigles.

Maintenant, regardons à l’intérieur. Le plan général de la grande salle de l’église prend la forme d’une croix latine. Ainsi, on retrouve une nef à trois vaisseaux, un transept et une abside circulaire. On peut aussi observer que le vaisseau central de la nef est assez récent, par rapport aux autres. En effet, celui-ci a été rénové au début du XIXe siècle. On remarque également que les bases des colonnes ont bénéficié d’un soin particulier de la part de l’architecte et des ouvriers de l’époque, avec un décor composé de tiges végétales, et de motifs géométriques en tout genre. Sur l’autel, le sol est fait en grosses dalles de pierres très impressionnantes. Pour ce qui est du mobilier d’intérieur, à l’entrée, sur la gauche, on peut apercevoir une statue représentant une Vierge à l’Enfant composée de pierres polychrome. Vous pourrez également admirer dans le sanctuaire, plaqué contre le sol, un chapiteau datant du XXe siècle. Enfin, deux très anciennes pierres tombales, ornées d’un écu avec une épée en sautoir, encadrent le portail occidental de l’église de l’intérieur.

Les autres monuments

Donjon de la Rigaudière
Donjon de la Rigaudière © sudviennepoitou.com

Le Donjon de la Rigaudière est également un autre monument à Bouresse classé « Monument historique français ». Il date du XVe siècle. Dans le cimetière de Bouresse, on retrouve un autre monument important de la commune. Il s’agit d’une croix qui date de 1858. Elle a notamment été sculptée par l’abbé Gaillard. Elle fait près de 6 m de haut et elle est posée sur un calvaire de 10 marches. Enfin, juste au carrefour indiquant le chemin pour aller à Lussac-les-Châteaux et L’Isle-Jourdain, on peut encore voir les vestiges d’une ancienne échoppe médiévale.

Le patrimoine naturel de Bouresse

Le département de Vienne recèle un patrimoine naturel riche et diversifié ; et la commune de Bouresse ne fait pas exception. Ainsi, la commune de Bouresse enregistre deux zones classées zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique, qui sont le Fay et le Bois de la Bougrière. Si l’on consulte l’inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes, on y lira qu’il y a deux arbres remarquables sur le territoire de la commune de Bouresse. Il y a notamment un cèdre de l’Atlas, que l’on peut trouver au cimetière, et un laurier noble.

Le Fay

Le Fay, connu également sous le nom de « Les brandes du Fay » est un plateau surélevé qui se trouve à 140 m d’altitude. Il s’agit en réalité d’une lande relativement boisée avec, tout autour, des terres anciennement cultivables. Aujourd’hui, le plateau est constitué principalement de « terres de brandes » qui ne sont pas du tout favorables à la culture de céréales ni d’autres plantations vivrières. La principale raison est que Le Fay était autrefois utilisé pour faire du pâturage extensif. Ce qui a bloqué le développement de la forêt. Ainsi, la forêt a laissé place à la prolifération de nombreuses espèces de bruyères et d’ajoncs.

Potentille des montagnes
Potentille des montagnes © visoflora.com

Vous vous demandez alors pourquoi le Fay est classé comme zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique ? Et bien, c’est parce que ce plateau recèle encore quelques plantes rares comme l’Avoine de Thore et la Potentille des montagnes. Par ailleurs, dans les petites dépressions rendues imperméables par des concentrations de particules argileuses, l’eau de pluie a du mal à s’évacuer, créant ainsi un microhabitat plus humide où prospèrent d’autres plantes rares telles que la Gentiane pneumonanthe, qui se distingue par ses grandes corolles bleutées, seule représentante d’un genre emblématique des pelouses alpines, ainsi que plusieurs espèces naines propres aux sables temporairement humides, telles que les Cicendies aux délicates fleurs jaunes ou rosées.

Le bois de Bougrière

Massif forestier faisant plus de 400 hectares, le Bois de la Bougrière est situé exactement entre la vallée de la Vienne à l’Est et le Clain à l’ouest. Ce massif se dresse au-dessus un plateau dont les sols sont limoneux et acides. Ces terres ne sont donc pas du tout favorables aux cultures céréalières. Ce sont les chênes pédonculés et les chênes sessiles qui pullulent dans le bois de Bougrière.

Barbastelle_d’Europe
Barbastelle_d'Europe © biodiversite.ecrins-parcnational.fr

Cet espace naturel possède le statut de zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique en raison de son avifaune et de la présence de quelques espèces de chauve-souris protégées, à savoir la Barbastelle d’Europe, le murin de Dauberton, la noctule de Leisler et la pipistrelle de Kuhl. Les espèces avifaune que l’on retrouve en grand nombre dans le Bois de Bougrière sont l’engoulevent d’Europe, le Busard Saint-Martin et la Fauvette. Il s’agit d’espèces d’oiseaux que l’on trouve dans tout le centre atlantique de la France. La protection de ces espèces est un défi de taille pour la région Poitou-Charente. En effet, la région rassemble près de 20 % de la population totale de ces espèces sur tout le territoire français.

Dans le Bois de Bougrière, on recense également d’autres espèces avifaune protégées, dont l’alouette lulu, le martin-pêcheur, le pic noir ou encore le pouillot siffleur.